De retour après un pause santé mentale

La Commission scolaire démocratique de Montréal a mis sur pied des classes pour les dyslexiques/dysorthographiques. Hier, c'était la première rencontre avec le prof et les trois professionnelles qui vont côtoyer nos enfants à tous les jours. Ils sont bien entourés, il n'y a pas à redire: une psychologue, une orthophoniste et une orthopédagogue pour deux classes d'élèves. Du jamais vu dans le système scolaire du Québec. Mon fil a même droit à un transport scolaire! Du luxe. Il reste juste à maman à couper le cordon ombilical et accepter qu'il attende l'autobus comme un grand garçon de 10 ans et qu'il revienne seul à la maison pour 10 minutes, le temps que j'arrive... Un apprentissage aussi dur pour moi que la lecture est pour lui, c'est pas peu dire...

Il faut dire qu'à ma décharge, le transporteur scolaire ne fait rien pour calmer mes nerfs à vif. Hier, je ne savais toujours pas à quelle heure il venait chercher mon fil, ni à quel coin de rue. Il a fallu que j'appelle l'école qui a finalement obtenue une réponse, non finale, car l'horaire devait changer encore au cours de la soirée. Si quelqu'un m'avait dit qu'un jour j'aurai une migraine de tension à cause d'un autobus scolaire...

Aujourd'hui, première journée officielle d'école, il y avait une hystérique (qui essayait de s'assumer et surtout ne pas contaminer son rejeton) qui attendait avec lui que l'autobus arrive. Je ne lui ai pas dit que je n'ai pas dormi de la nuit ou presque... Que j'ai failli changer d'avis et le voyager soir et matin comme avant...Après quelques minutes d'attente, j'aperçois une mère avec sa fille dans les mêmes classes que mon fils. Elle aussi attendra l'autobus au même coin. À deux, on a réussi à faire changer l'endroit où les enfants seront pris pour un coin de rue plus sécuritaire. À deux, on s'est senti un peu plus rassurée sur le sort de nos enfants. J'ai pu prendre ma voiture et faire ma journée de travail. Je vais quand même être au coin de la rue à l'heure pile pour le retour à la maison. Je me donne une semaine pour m'habituer et couper finalement le cordon.