Les bons coups de la CSDM

J'ai contacté Katia Gagnon, une journaliste qui a fait d'excellents reportages sur le français dans nos écoles. Je voulais lui parler de l'expérience de la CSDM qui investit dans des classes spécialisées pour les dyslexiques et qui y met beaucoup de ressources. Si plus de gens sont au courant de leur existence et demande que leur enfant y ait accès, l'expérience sera renouvelée et peut-être même (on vit d'espoir) élargie. On verra si elle pourra faire une suite. J'ai juste été un peu dure pour certains parents. J'ai dit que les parents savent dans leur for intérieur que leur enfant est en difficulté. J'ai juste oublié de prendre en considération l'hérédité. Souvent la dyslexie est héréditaire. Si les parents sont atteints, comment peuvent-ils aider leurs enfants?

En parlant, elle m'a refait vivre quelques années difficiles au moment où on cherchait à mettre le doigt sur le problème. Je vous promets de coucher cela sur papier prochainement pour que les autres sachent où chercher de l'aide.

Les dictées au secondaire

Cet article a fait jaser... On a ri jaune de voir les fautes des enfants qui démontraient les lacunes de notre système scolaire. Et si on démontrait autre chose? La conjointe d'un ami, neuropsychologue, a vu tout de suite l'anomalie des fautes «anvendure» «imprecionnant» «foteil». Moi aussi. Ce sont les fautes que mon fils dyslexique fait. Et si ces dictées nous montraient autre chose? Que la dyslexie est plus répandue qu'on pensait. Que des tonnes de jeunes arrivent à passer entre les mailles du filet, sans jamais être diagnostiqués, passant péniblement d'année en année, se demandant pourquoi le français est si difficile. Comment le savoir sans faire les tests? Si notre système montrait plutôt son incapacité à cerner les problèmes?

Chose certaine, on fait les gorges chaudes de leurs fautes, mais ces jeunes peuvent se reconnaitre aujourd'hui. Ils voient étaler pour tout le Québec leurs lacunes. Comme dit mon chum, «j'espère que leurs parents ne lisent que le Journal de Montréal».