Rencontre avec les profs

Tout parent avec des enfants scolarisés connait la routine des bulletins et des rencontres parents/professeur. Grand monstre poilu dans sa nouvelle école n'échappe pas à la règle. Pauvre lui. Il se la coulait douce depuis le début de l'année scolaire. Rien n'était obligé, les leçons étaient données comme étant optionnelles, me disait-il. Ha Ha!

Maman a rencontré son professeur et son orthophoniste. Fini la récré! Les leçons sont obligatoires contrairement à ce qu'il avait compris (hum!). De plus, monsieur avait une attitude plutôt passive dans les cours, selon son prof. Il se couchait sur le bureau, découpait son efface en milliers de petits morceaux au lieu d'écouter attentivement. Il était temps d'intervenir.

Une des raisons pour laquelle nous étions réticents à une classe spécialisée est la ouate dans laquelle on entoure ces enfants ayant des problèmes d'apprentissage. C'est vrai que vivre uniquement des échecs ne font pas en sorte que l'école devienne un lieu d'apprentissage pour ces enfants. Qu'ils doivent vivre des victoires pour reprendre confiance en eux. Mais l'échec a une vertu d'apprentissage. Les meilleures leçons de vie viennent de nos erreurs. Le but dans la vie ce n'est pas de ne pas avoir d'échec, c'est de savoir se relever après! C'est ça qui est le plus dur à enseigner à ses enfants. Les «ogues» et «istes» ont tendance à surprotéger ces enfants mais ils ont besoin eux aussi d'objectifs un peu dur à atteindre. Cela ne peut pas être facile tout le temps.

Une semaine d'exigences plus élevées et voilà que Grand monstre poilu a une nouvelle attitude. Voyons si cela restera pour le reste de l'année.

Une journée d'hiver

Mes fils sont des Montréalais, c'est rare qu'ils puissent avoir une journée de congé en raison de la température et c'est Papa qui en profite! Chanceux va! Ils sont à la maison en train de se chamailler, de râler que l'autre l'a poussé, de crier, de jouer à des jeux vidéos avec le son à fonds la caisse... Une vraie partie de plaisir!

Moi, j'ai grandi à la Baie James. Cela fait des souvenirs un peu inhabituels. Il arrivait assez souvent que l'école soit fermée en raison du froid ou d'une tempête même si elle était toute près de nos maisons. Je me souviens qu'on ne pouvait pas aller skier quand la température descendait en bas de -20 degré celsius en raison des engelures qui pouvait arriver sans qu'on s'en aperçoive. On faisait des parties de cache-cache entre les tuyaux des maisons, qui étaient hors terre entourés d'isolants et encaissés dans des longs corridors de bois.