De la visite de loin...


Assise à mon bureau mardi dernier, faisant un peu de présenteisme, je décide de googler une vieille amie pour voir si elle a réussi son projet de vivre à Hawaï comme prévu il y a 4 ans. Eh oui, la voilà professeure adjointe à l'université d'Hawaï en bio informatique. Je lui envoie un courriel. Cinq minutes plus tard, elle est au bout du fil. Elle faisait la même chose en me googlant... depuis Montréal, où elle prépare un conférence en Europe (on est jet-set ou on ne l'est pas!). On décide de diner ensemble.

Au restaurant, j'apprends une nouvelle qui me déboussole complètement. Son fils est également dyslexique, dysorthographique et «dyscalculique» sévère. Nous avons vécu exactement la même chose parallèlement à des kilomètres de distance. Même chose. Mêmes chicanes avec nos fils respectifs lors des premières années, avant de connaître leurs difficultés pour exactement les mêmes choses. Même course pour trouver des spécialistes, même engueulade avec le système. Même incompréhension de l'handicap mais toute la volonté du monde pour l'aider à faire son chemin dans le monde.

Toutes les deux, première réaction pleurer pendant deux semaines centrées sur notre peine incapable d'en parler avec les autres. Puis, mais qu'est-ce qu'il va faire avec sa vie? Ensuite, on a accepté et maintenant, on se dit: il va faire ce qu'il veut et on va l'aider à y arriver. On a parlé pendant deux heures (une chance c'est tranquille au bureau!). Elle m'a fait le plus grand bien. Je crois que j'ai eu le même effet.

Son fils est maintenant bilingue. Une chance pour lui, l'anglais est plus facile pour les dyslexiques/dysorthographique que le français car il y a moins de règles bizarres et les mots sont plus faciles. Il reste que l'école n'est pas facile. Là-bas, il va en classe régulière le matin et dans une classe spéciale dans l'après-midi. Elle a essayer une école privée qui prenait seulement les petits génies et les dyslexiques mais l'expérience fut très décevante à tel point qu'elle l'a sorti rapidement. Elle a trouvé une école publique avec tous les services nécessaires mais elle du déménagé de l'autre côté de l'ile. La philosophie pour les aider semble la même, mais nous sommes pas encore aller dans les détails. Elle revient dans deux semaines, nous y reviendront.

Maintenant, j'ai un début de groupe de soutien. Quelqu'un autre que mon conjoint pour partager des sentiments et des peurs concernant mon fils. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point cela me manquait. À tous ceux qui passe en ce moment à travers ces difficultés, trouvez-vous un groupe de soutien ( peut-être même ceci: AQETA) ou quelqu'un qui vit la même chose, vous ne le savez pas, mais vous en avez besoin.

Et puis, j'ai une adresse où rester à Hawaï....

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