Communications conjointes

Ma tendre moitié et moi n'avons pas parlé de la rencontre avant hier soir. On attendait un moment tranquille pour le faire. Laissez-moi vous dire qu'on a tout les deux trouvé l'orthopédagogue pas mal raide. Elle était jeune, sans grande expérience et un peu pressée, mais commencer une rencontre en disant «J'ai un problème avec votre enfant» n'est peut-être pas la meilleure entrée en matière du monde. Grand Monstre en chef se tourne vers moi et me demande: «Étais-tu fâché contre moi pour ma remarque? Je sais que j'ai réagi un peu raide à sa phrase..»
«C'est l'impression que je donnais?»
«Non, c'est juste que tu n'as rien dis, ton visage était neutre. J'ai eu peur d'avoir été trop raide et que tu sois fâchée.»
«Non, je tournais la langue dans la bouche et je me répétais à moi-même un mentra: ferme ta gueule, ferme ta gueule, ferme ta gueule. Cela vaut pas la peine de se fâcher, tu as besoin d'elle plus qu'elle a besoin de toi. Elle a ton fils dans son bureau deux fois par semaine. Ferme ta gueule, ferme ta gueule. J'essayais d'être diplomatique. Sinon, ce qui aurais sortie aurait ressemblé à ceci: Ne faites-vous pas ce métier pour aider des enfants difficiles et qui ont des difficultés? Vous l'accusez de se décourager vite mais vous avez le même problème. Cela fait trois semaines que vous le voyez. Vous êtes sûre de votre vocation?»

Des fois, on est mieux de se taire. Une leçon que j'apprends à l'aube de mes 40 ans. Voyez! On peut apprendre des grimaces à un vieux singe..

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